L’alimentation émotionnelle est un vecteur important de surpoids. C’est d’ailleurs un fléau qui concerne la population mondiale. Les régimes alimentaires minceur et les programmes spéciaux pour perdre du poids connaissent des succès fulgurants. Le problème de surpoids résulte d’une mauvaise habitude alimentaire induisant la personne concernée à manger une quantité de nourriture excessive.
L’alimentation émotionnelle constitue souvent la principale cause de la surcharge pondérale notamment chez la femme. Il est tout à fait possible de perdre du poids et de se défaire de l’alimentation émotionnelle, en faisant clairement la différence entre la faim naturelle et la faim émotionnelle. Cela tient également des dispositions psychologiques et physiques de la personne concernée.
Il convient, dans un premier temps, de connaître le mécanisme de la faim pour comprendre la vraie nature de l’alimentation émotionnelle.
La faim naturelle
La faim naturelle , ou la vraie faim, désigne une sensation corporelle désagréable qui se développe au niveau de l’hypothalamus. Les spécialistes ont décelé plus d’un mécanisme qui peut déclencher la sensation de faim au niveau de l’hypothalamus.
En premier lieu, la diminution du taux de glucide dans le sang stimule le nerf de l’hypothalamus et envoie, ainsi, l’alerte. La baisse du volume de calories dans l’organisme a le même effet. Du fait que les récepteurs de calories, appelés les thermorécepteurs internes, sont directement liés à cet organe central. Par le même processus, les capteurs de graisses transmettent un signal à l’hypothalamus en cas de diminution de la quantité de gras (lipide) dans le métabolisme. Enfin, la faim peut provenir de simples stimulations sensorielles à savoir : de la vue d’un aliment, d’une odeur de nourriture, voire du simple fait de penser à la nourriture.
La faim émotionnelle
Comme son nom l’indique, la faim émotionnelle n’est pas reliée à un besoin physiologique mais plutôt à un facteur affectif. Concrètement, une personne qui éprouve une faim émotionnelle cherche à combler un vide affectif en mangeant. Elle trouve une certaine consolation dans la nourriture. Ainsi, la faim émotionnelle a davantage de causes psychologiques.
Cette sensation est issue :
- du rythme de vie toujours plus soutenu
- du stress quotidien dans la vie privée et dans le cadre professionnel,
- de la routine
- mais aussi et surtout de l’appréhension face aux sentiments négatifs. Ils apparaissent généralement en réponse aux événements fortuits qui surviennent au cours de la vie.
Les principales différences entre la faim émotionnelle de la faim naturelle
Les points suivants permettent de distinguer la faim naturelle de la faim émotionnelle :
- Le développement de la sensation de faim : la faim naturelle se développe progressivement tandis que la faim émotionnelle survient soudainement car c’est une envie qui a été déclenchée une émotion sans sensation de faim. De plus l’alimentation émotionnelle peut devenir compulsive.
- Le type d’aliment recherché : la vraie faim crée un désir de manger un repas complet et bien constitué. Tandis que de l’autre côté, la faim émotionnelle engendre une envie intense de savourer un aliment en particulier. Il s’agit essentiellement d’aliments riches en glucide et en sucre et autres qui constituent d’importantes sources de calories. Plusieurs études ont démontré que le sucre agit sur le bien-être en favorisant la production de l’hormone du bien-être. La sérotonine, également connue pour être un antidépresseur naturel, diminue le taux de dopamine et de noradrénaline (hormones du stress) dans l’organisme.
- la sensation de satiété : la personne qui ressent une faim émotionnelle ressent une véritable sensation de satiété après avoir mangé. Une personne qui éprouve une faim émotionnelle présente un gros appétit qui ne peut être contrôlé.
- le niveau de satisfaction : combler une faim naturelle mène à une satisfaction avérée. Tandis que l’alimentation émotionnelle qui est excessive développe un sentiment de culpabilité. Au vu l’importante quantité de nourriture engloutie.
Les femmes principalement concernées par l’alimentation émotionnelle
L’alimentation émotionnelle concerne davantage les personnes qui sont soumises à un changement de vie important, engendrant hausse des responsabilités renforçant la pression qui pèse dans la vie quotidienne.
La faim émotionnelle, un véritable enjeu pour les jeunes mamans
Les jeunes mères sont souvent sujettes au surpoids résultant de l’alimentation émotionnelle. En effet, la grossesse et l’accouchement provoquent un changement physiologique important et mettent le corps à grande contribution. La maternité implique aussi de nouvelles responsabilités importantes face auxquelles on ne peut s’apprêter. Contrairement aux nouvelles missions qui sont assignées dans le cadre professionnel, par exemple, il n’existe pas de formations spécifiques pour s’initier ou s’entraîner aux missions de jeune maman.
De ce fait, la perte des kilos accumulés au cours de la grossesse et des premiers mois de maternité est principalement liée à un travail d’introspection en vue d’atteindre l’équilibre psychologique et physiologique.
Les femmes modernes particulièrement touchées par la problématique de l’alimentation émotionnelle
Le changement de la société et notamment la place plus importante de la gente féminine dans la société actuelle engendre une extension des responsabilités des femmes. Elles doivent s’occuper de leur foyer, de leur famille, de leurs enfants, en plus des tâches professionnelles. Cela explique aussi la prépondérance du surpoids liée à l’alimentation émotionnelle chez les femmes.
L’unique solution pour maigrir, dans cette situation, est de se délivrer de l’alimentation émotionnelle.
Les solutions pour se libérer de l’alimentation émotionnelle
Se défaire de l’alimentation émotionnelle relève d’un véritable travail sur soi en vue de développer l’acceptation personnelle. Le processus se fait à plusieurs niveaux sur le plan psychologique et physiologique :
Savoir surmonter ses émotions
La capacité à surpasser les sentiments négatifs constitue la première étape dans la lutte contre l’alimentation émotionnelle. La personne concernée doit apprendre à affronter ses émotions. Le meilleur moyen d’y parvenir est d’accepter les faits, de voir la réalité en face comme on dit. Il est alors absolument conseillé de vivre pleinement ses émotions. Extérioriser : ne pas avoir peur de verser des larmes, en parler à son entourage, s’autoriser à y penser. Une véritable thérapie ! L’accompagnement d’un coach en développement personnel qui fournira une écoute attentive et objective peut s’avérer nécessaire. En particulier chez les personnes qui souffrent de ce mal-être depuis longtemps.
L’alimentation émotionnelle peut aussi résulter d’un besoin d’oublier les sentiments négatifs et tous les blocages que cela implique. La personne concernée peut s’adonner à ses passions autant de fois qu’elle ressent cette sensation de vide affectif. Cette alternative s’avère efficace pour se libérer l’esprit et retrouver l’équilibre psychologique.
Pratiquer des exercices physiques
S’adonner à des activités physiques représente également une alternative efficace pour évacuer le stress, pour délier toutes les tensions du corps. Se concentrer sur sa respiration permet de s’aérer l’esprit, en le déchargeant de toute pensée négative.
Par ailleurs, la sédentarité favorise la prise de poids. Le sport lui permet de brûler les calories. Et en premier lieu, les calories excessives qui s’accumulent dans l’organisme. D’autre part, passer de longues heures sans rien faire conduit au grignotage.
Entamer un programme de rééquilibrage alimentaire
La surcharge pondérale est surtout liée aux mauvaises habitudes alimentaires. Un travail spécifique à ce niveau est, donc, crucial pour parvenir à perdre du poids.
Une bonne habitude alimentaire se caractérise par :
Des repas équilibrés
Des repas complets composés de protide, de lipide, de glucide, de vitamines et de minéraux, fournissant les nutriments essentiels au fonctionnement l’organisme. Pris à des horaires et des fréquences bien définis selon les organismes : il est important de prendre des repas rassasiants. Ceux-ci peuvent être complétés par des encas légers en évitant bien-sûr le grignotage. Prendre le temps de manger contribue, par ailleurs, à mieux combler la faim.
La plupart des personnes qui ont l’habitude de manger à outrance ne réussissent pas à se contenir d’eux-mêmes. L’accompagnement d’un nutritionniste est donc vivement recommandé dans ce cas.
L’absence de restriction alimentaire
Dans son ouvrage 8 Keys to End emotional Eating, le psychologue Howard Farkas, spécialiste de l’alimentation émotionnelle et fondateur de Chicago Behavior Health, explique les effets contradictoires de la diète pour maigrir. L’expert explique que la privation attise les envies. Ainsi, au lieu d’atteindre les résultats escomptés, la personne concernée s’oriente davantage vers les aliments prohibés.
Le meilleur comportement à avoir est, donc, de s’accorder la liberté de choisir sa nourriture. Tout en veillant à offrir une attention particulière aux proportions. Concrètement, une personne qui a l’habitude d’ingérer en une fois un paquet de chips s’autorisera à avaler la moitié ou le quart du sachet quand l’envie lui prend. L’idéal est de réduire progressivement la quantité jusqu’à en manger plus rarement. Pour le spécialiste, la clé de la réussite de la diète minceur est dans la capacité à se concentrer sur le changement de comportement. Plutôt que de se focaliser sur la baisse du poids sur la balance.
L’acceptation de soi
Howard Farkas met également en avant l’importance de l’acceptation de soi dans la démarche visant à se libérer de l’alimentation émotionnelle. Les personnes soumises à l’alimentation émotionnelle ressentent généralement un sentiment de culpabilité. Ceci est lié à l’ingestion d’aliments en quantité excessive ou aux mauvaises habitudes alimentaires. Cette honte développe une forme de mal-être et crée, ainsi, un manque affectif. Développant davantage la faim émotionnelle. Un véritable cercle vicieux s’installe alors. La personne concernée accumule les sentiments négatifs qu’elle comble encore plus en mangeant. La quantité de nourriture engloutie ne cesse, donc, de s’accroître.
Le fait de s’accepter tel que l’on est actuellement participe grandement au développement du bien-être et permet de gagner en autonomie. La réussite d’un rééquilibrage alimentaire tient avant tout d’une importante volonté personnelle.